Accueil A la une L’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins envisage d’observer une deuxième grève générale en janvier 2020

L’Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins envisage d’observer une deuxième grève générale en janvier 2020

L’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) a annoncé, jeudi, son intention d’observer une deuxième grève générale de deux jours, au cours du mois de janvier 2020, en réponse au renvoi de l’étudiant en médecine, Ouajih Dhokkar pour une durée de 4 mois, après qu’il ait publié un poste sur le réseau social Facebook dans lequel il dénonce certains dysfonctionnements à la faculté de médecine de Tunis. « Les étudiants sont appelés à se tenir prêts pour une grève générale et pour le boycott des cours, des stages et des différentes activités académiques ainsi que pour l’organisation de mouvements de protestation devant les bureaux des doyens et des sièges des conseils scientifiques dans les facultés de médecine sur tout le territoire pour exiger le respect de la loi, l’annulation de la comparution de Ouajih Dhokkar devant le conseil de discipline et l’engagement à respecter les espaces privés des étudiants », a indiqué l’OTJM dans un communiqué publié, mercredi. L’Organisation a également appelé tous les médecins internes et résidents dans tous les hôpitaux, à participer à la grève, « en solidarité avec leur collègue, pour mettre fin à la loi du silence et pour résister au chantage qui met en péril leur avenir académique et professionnel », lit-on de même source. A cet égard, l’OTJM a fait porter la responsabilité « aux deux têtes de l’exécutif pour veiller au respect de la Constitution, au droit à la parole, à la dignité et à la lutte contre les abus de pouvoir et aux actes d’humiliation intentionnels, ainsi qu’à tout préjudice académique et moral pouvant atteindre Ouajih Dhokkar, compte tenu de la pression exercée sur sa personne pour attester d’un acte qu’il n’a pas commis ». A souligner que les étudiants de la faculté médecine de Tunis, ont observé, le 4 novembre courant, un mouvement de protestation dans l’esplanade de la faculté, exprimant leur soutien à leur collègue et leur attachement au droit à la liberté d’expression. Le mouvement de protestation a coïncidé avec une grève générale observée à l’appel de l’OTJM dans toutes les facultés de médecine pour exiger l’annulation de la décision de renvoi de l’étudiant en question. Dans une déclaration précédente, le président de l’OTJM, Jed Henchiri a indiqué que « le directeur de l’enseignement supérieur au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a conditionné l’annulation de la décision du renvoi émanant du conseil du discipline de la faculté de médecine par « des excuses écrites contenant un aveu de la part de l’étudiant, reconnaissant qu’il avait à travers cette publication, prémédité l’offense, justifiant son acte par la pression due aux périodes des examens ». « En adoptant ce genre d’attitude, les autorités ne font que pousser vers l’escalade au lieu de se comporter d’une manière plus flexible avec leurs étudiants afin de régler cette affaire de manière pacifique », avait déploré Henchiri, ajoutant que l’étudiant en question avait déjà clarifié sa position devant le conseil de discipline lors du questionnaire auquel il a été soumis, en affirmant « qu’il n’entendait offenser personne et qu’il voue un total respect à ses professeurs ainsi qu’à toutes les composantes de sa faculté, y compris le cadre administratif et les travailleurs ».

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